Comme vous le savez déjà, j’ai tendance à dire que j’ai 3 frères et sœurs, en réalité, j’en ai 4, j’ai encore une sœur, qui ne fait malheureusement plus parti de ce monde depuis un sacré paquet d’années.
Murielle, est née un 26 novembre 1967, (Wahouuu révélation du moment !!! Elle aurait eu 50 ans cette année !! Ça passe vite)
Nous avons comme avec les autres, une grande différence d’âge, mais nous avons toujours eu des délires plus ou moins normaux, elle passait beaucoup de temps à jouer avec moi et je nous revois faisant des parties de console en cachette, car je n’avais pas le droit avant les devoirs 🙂 Mais pour elle, cela lui passait au-dessus 🙂
Où faire des parties de crapettes (si je vous jure, j’ai joué à ça lol) Assise sur les marches de la maison que mes parents gardaient 🙂
J’ai que des souvenirs super avec elle, il faut aussi dire que nous habitions à 600 km l’une de l’autre, cela n’aide pas non plus il paraît 🙂
Vous savez, c’est le genre de sœur à qui vous dites que vous avez fait une connerie, et qui limite vous engueule, car elle n’aurait pas fait comme cela 🙂 Autant, elle pouvait avoir la tête sur les épaules, autant elle pouvait être à côté de ses pompes.
J’ai passé 14 années superbe avec elle, (comme avec tous mes frères et sœurs, on est une fratrie soudés dans les moments difficiles), et puis est arrivé ce jour de novembre 1994, ou la vie de toute notre famille à basculé dans un cauchemar sans nom.
Murielle était décédée dans un accident de la route en venant chez mes parents avec son compagnon 🙁 J’étais jeune, et je pense que je ne prenais pas conscience du vide que cela allait laisser dans ma vie.
Elle n’avait que 27 ans, c’est trop jeune pour partir, trop tôt, pourquoi elle ? Qu’avait-elle fait qui justifie cela ? Des questions que l’on se posent sans attendre réellement de réponse, mais il faut un coupable à cette tragédie.
Ce fût des moments d’incompréhension pour moi, je me suis retrouvée chez des amis très proche (que je ne remercierais jamais assez de leur présence dans ma vie), le temps que mes parents s’occupent de toutes les formalités, et surtout aille reconnaître le corps, mais comment peut, on décemment demander à des parents de reconnaître leur enfant, alors qu’ils avaient tous ses papiers d’idées, quel souvenir cela laisse t’il dans leur tête ? (C’est une question que je me suis toujours posé 🙁 ).
De mon côté, petit à petit je prenais conscience que je venais de perdre une sœur, et je vous garantis que dans la tête d’une adolescente cela ne sonne pas comme pour un adulte, on a du mal réaliser que cela est possible, et surtout, on s’attend à tout mais pas à cela et c’est là que les choses se compliquent, car il faut accepter, oui c’est bien tout le monde nous le dit mais on fait comment ? Car ça, personne n’a la recette, alors on compose avec les évènements et les émotions d’une gamine de 14 ans, et on s’en sort tant bien que mal 🙂
Une mère ne devrait jamais avoir à perdre ses enfants, peu importe les circonstances cela n’est pas la logique des choses, comme quoi la vie peut être cruelle sans que rien ne laisse présager un tel malheur.
Et petit à petit, la vie reprend sa route, sans pour autant oublier notre ange, les années passent et je me suis habitué aux lapsus maladroit de mon entourage, qui me dise, tu lui ressembles, tu rigoles comme elle, tu as le même caractère, Murielle aurait fait comme toi. Ou le plus dur pour moi, quand ma maman se trompe de prénom et qu’elle m’appelle Murielle, cela fait quelque chose à chaque fois, mais on ne peux pas lui en vouloir, ca reste une mère avec cette douleur incommensurable, ce vide qui restera toujours comme cela, ce manque de pouvoir parler et rigoler avec sa fille.
Notre famille à connu des coups durs, avec des dates plus que rapprocher, (8 Novembre pour mon papa, et 10 Novembre pour ma sœur), mais nous nous sommes toujours soutenu, même si on se disputent entre nous, si on se fait la gueule pendant des années, si on ne se voit pas souvent, dans ses moments là on se retrouve et on est une VRAI famille.
Si je peux me permettre un conseil :
ne vous faites pas la guerre en famille, essayez le plus possible d’arrondir les angles, la famille s’est sacré, et c’est dans des épreuves comme celle-là qu’on se rend compte que tout cela n’en valait pas la peine à part nous faire perdre de super années. Posez-vous la question si tant d’années de déchirements en valent vraiment la peine au final ?
Maintenant, je profite pleinement de mes frères et sœurs, et les conflits essaient de rester derrière nous tant bien que mal selon les moments mais pas de fratrie sans dispute, et puis chacun à grandi, avec des vies différentes, des passions, un mari ou une femme, des enfants, les choses changent mais l’amour que l’on se porte les uns aux autres (pour certains sans le savoir j’en suis sûre) est bien là 🙂
Oui je le dis JE LES AIMES !!! c’est des piliers de ma vie 🙂 et sans eux je ne serais pas cette personne, ils ont contribuaient à faire de moi cette personne 🙂