La pause méridienne est un moment attendu, étant enseignante, je pourrai déjeuner à la cantine du collège, j’ai choisi une autre option pour X et Y raisons, celle d’apporter mon repas et depuis quelques semaines dans mon nouveau sac signé le Mouton Givré.
Le concept est à la fois pragmatique, pratique et tricolore. C’est un sac qui a l’avantage d’être isotherme, entièrement conçu sans plastique combinant des matières naturelles aux propriétés exceptionnellement incroyables comme la laine, le chanvre et le lin, fabriqué en France au prisme de l’éco-responsabilité.
Le Mouton Givré, perso j’adore le nom, poétique et bucolique à la fois.
Je le vois comme l’idée un peu saugrenue, à contre-courant, atypique quoi, de mettre en lumière la laine de cet animal dont les propriétés thermiques naturelles ne sont pas méconnues, c’est plutôt que l’on n’y pense absolument plus, pour confectionner des sacs qui gardent les produits à l’intérieur au chaud comme au froid.
On peut parfaitement écrire que le Mouton Givré représente la confluence heureuse entre le secteur agricole et l’univers de la couture pour mettre en lumière et valoriser dans l’Hexagone la laine d’origine française associée au chanvre, plante en pleine effervescence.
Cette combinaison harmonieuse offre des propriétés isotherme et 100 % écologique au sac au design intemporel et inclusif. Il convient à tous, jeunes, moins jeunes, hommes comme femmes.
Après, il ne faudrait pas que cette dimension donne trop d’idées à ma petite tribu qui voudrait alors me l’emprunter !
Qui est derrière Le Mouton Givré ?
Bon là j’évoque le Mouton Givré, on se doute bien que le mouton n’est pas le seul acteur dans cette histoire. Et non, derrière toute cette aventure, il y a Cynthia et Élodie, les fondatrices.
C’est de la rencontre de ces deux passionnées que le Mouton Givré a vu le jour.
Cynthia habite un bien bel endroit, le Lot, avec son mari qui est éleveur de Limousines, les vaches évidemment pas les voitures !
De nature enthousiaste et passionnée par le monde agricole, elle se met en tête de vouloir valoriser la laine d’éleveurs locaux.
Quand on y pense, seuls 10 % de la laine de mouton est transformée et valorisée en France, le reste part à l’étranger !
Quelle perte d’une si belle matière, faute souvent de débouchés locaux ou nationaux et aussi de savoir-faire.
D’échanges en échanges, de réflexions en réflexions, vient l’idée en 2018 d’un sac isotherme fait avec de la laine de mouton française et du chanvre.
Une question la taraude : pourquoi ne pas bousculer les codes du sac isotherme bien trop polluant et sans matières naturelles ?
L’épopée écologique du Mouton Givré se concrétise en 2019 quand Cynthia rencontre Élodie, elles sont au diapason, deux passionnées par les matières textiles naturelles, la couture et le bon sens écologique.
Cynthia et Élodie, en symbiose créative, se retrouvent pour penser, imaginer et dessiner les modèles, l’équilibre absolu pour s’épanouir.
Notre duo complice de créatrices remporte le premier prix à la Startup est dans le pré, organisé à Laguiole en mai 2019 et tout devient plus clair avec un sacré coup de projecteur sur le Mouton Givré avec des articles dans la presse locale, sur les réseaux sociaux et un reportage sur France 3, rien de tel pour booster la visibilité.
Le Mouton Givré en tant qu’entreprise est officiel en septembre 2019 avec un financement participatif qui est plus qu’une réussite qui se concrétise par le lancement du premier sac isotherme écologique et zéro plastique Marguerite, c’est le mien !
Attention l’aventure ne s’arrête pas là, on ne s’endort pas dans la laine douce chez le Mouton Givré. En 2020, un modèle plus grand nommé Berthe fait son apparition et l’équipe compte alors quatre personnes.
C’est aussi l’année des récompenses comme le trophée d’argent de l’innovation Bio Natexpo, le trophée les femmes de l’économie, l’équipe est lauréate du Trophée Porteuse de projet et bien d’autres.
Alors en 2021 que se passe-t-il ? Des projets sont en cours de préparation, mais chuut, il va falloir faire preuve de patience pour les découvrir.
Et pour la suite ? Le Mouton Givré aimerait relancer la culture de chanvre en France pour la production textile, innover également dans les utilisations de la laine locale et développer encore et encore l’emploi en milieu rural.
Cynthia et Élodie, binôme complémentaire, partagent les mêmes valeurs et ont une vision commune de l’évolution du Mouton Givré.
Elles souhaitent travailler autrement en donnant du sens à leur métier, en fondant et développant une entreprise à taille humaine qui maintient l’emploi en milieu rural en respectant les Hommes et la planète.
Chez le Mouton Givré, chaque personne a un rôle important et essentiel afin que le projet de création soit mené à bien.
Découvrons mon sac Isotherme !
Maintenant, on passe au crible mon sac isotherme, Marguerite.
Les matières principales sont la laine française de moutons et le chanvre.
Pour le chanvre, il n’est pas français, mais c’est un aspect qui tient à cœur aux fondatrices, elles ont cette certitude qui leur tient à cœur de pouvoir utiliser du chanvre textile français d’ici à quelques années, elles sont en étroite collaboration avec Virgocoop pour savoir quand ce rêve pourra se concrétiser.
Le chanvre, c’est le côté face du sac avec les sangles et les bords du sac, je vous en parle régulièrement dans mes articles.
C’est une plante résistante et polyvalente, car toutes les parties s’utilisent. Le chanvre est une ressource naturelle qui dépollue la terre, elle demande très peu d’eau et n’a besoin d’aucun engrais ni pesticide chimique pour grandir et s’épanouir.
C’est vraiment une plante d’avenir qui se plait beaucoup en France, il faut simplement remettre en marche tous les rouages de la filière pour qu’elle soit efficiente.
La laine, c’est le côté pile et innovant de Marguerite.
La laine est une ressource naturelle inépuisable, tant qu’il y aura des moutons, il y aura de la laine, biodégradable, un très bon isolant et agréable au toucher.
Son utilisation mérite d’être connue et développer avec intelligence comme le fait le Mouton Givré, un grand bravo déjà pour la capacité d’initiative et d’innovation !
Pour obtenir de la laine de moutons et de brebis, plusieurs étapes sont nécessaires. :
- Il y a d’abord la tonte selon une méthode néozélandaise qui permet de conserver la toise. L’équipe du Mouton Givré s’est rapproché bien sûr d’élevages de proximité dans lesquels les animaux sont en extérieur, condition idéal pour la laine qui est douce et propre. La laine locale est alors récoltée et tirée. Le Mouton Givré s’engage à rétribuer au juste prix l’éleveur pour la matière première.
- direction le Gévaudan tout proche, avec l’étape du lavage de la laine. Le duo fait faire cette étape chez le dernier laveur de France qui utilise du savon biodégradable et du bicarbonate de soude. Les machines datent du milieu du 19ᵉ siècle, on est en présence d’un patrimoine industriel exceptionnel contemporain de la révolution industrielle et de la construction de la tour Eiffel.
- S’ensuit le feutrage de la laine dans le Limousin. C’est un feutrage à l’aiguilleté, à l’heure actuelle, il n’y a plus que deux sociétés qui le font en France. Les filles ont donc vraiment à cœur cette promotion du savoir-faire à la française, de la tradition qui perdure. De belles valeurs qui vont raisonner dans le cœur et l’âme de beaucoup !
C’est sans compter que la proximité leur assure un contrôle sur toutes les étapes et permet de minimiser l’empreinte carbone. - Dernière étape, direction la région nantaise où s’effectue la découpe. L’équipe du Mouton Givré va alors pouvoir commencer la réalisation de nos futurs sacs isothermes, zéro plastique, made in France avec pour mots d’ordre : Qualité et Exigence !
C’est incroyable, épatant même émouvant cette valorisation et préservation d’un savoir-faire plus que séculaire en milieu rural qui est aussi créateur d’emplois.
Cela démontre bien que les espaces ruraux ont de belles dynamiques et que tout ne se passe pas dans les grandes villes.
Cynthia et Élodie sont à l’initiative d’un beau projet humain, utile à l’économie locale pour la promotion d’une ressource naturelle qui ne demande qu’à être valorisée, en plus étant abondante elle n’épuise pas la planète !
Étant professeur de géo et d’histoire, je ne peux qu’être touchée à vif dans mes disciplines d’enseignement.
C’est un très bel exemple de valorisation d’une filière, celle des ovins qui illustre la dynamique des espaces de faibles densités, et voilà un nouvel exemple à intégrer dans ce chapitre que l’on voit en 3ᵉ.
Vous avez vu comme il est chouette mon nouveau sac isotherme, Marguerite. Il a une sobriété chic la fois naturelle et intemporelle.
Il a une capacité de 5.5 litres, avec pour dimension 27 cm de longueur, 18 de hauteur et 17 cm de profondeur. Au niveau de la couleur, il peut y avoir quelques variations de teintes, car les matières naturelles comme le chanvre et le lin sont vivantes et vibrantes.
C’est le côté unique et naturel qui n’est en rien dérangeant, au contraire pour moi, c’est un atout, car chaque sac est différent d’un autre.
Il est constitué de deux anses, je peux donc le porter à l’épaule ou le tenir à la main, je préfère cette version. Marguerite possède un système de fermeture à glissière métallique. Son ouverture est spacieuse pour y organiser facilement le contenu.
Grâce à son volume, je peux donc emporter mon repas sans soucis, il est composé souvent d’un plat en verre rond ou rectangulaire avec un autre contenant en verre pour le dessert, tout rentre y compris mes couverts et ma petite serviette pour ne pas me tâcher !
Sa forme et ses lignes intemporelles me plaisent énormément. D’ailleurs, en salle des profs, il a fait son petit effet.
Je n’ai donc pas manqué de raconter son histoire et sa fabrication à la main avec la laine, le chanvre et le lin français également. Une belle mise en avant de notre patrimoine rural.
Mon sac isotherme me permet d’emporter mon déjeuner trois fois par semaine. Il conserve son contenu bien au frais pendant de nombreuses heures.
J’ai fait l’expérience d’abord un jeudi. J’ai l’opportunité de commencer ma journée de cours à 10 h. Mon sac a été préparé vers 9 h. Lors de l’ouverture à midi, tout était parfaitement frais.
On recommence le vendredi, là j’ai cours à 8 h, je mets tout dans mon sac isotherme vers 7h15 et à midi aucun souci, c’est bien frais sans avoir mis aucun pain de glace ou autre. Je l’ai même fait constater par une de mes collègues qui était surprise positivement comme moi.
Au niveau de l’entretien, pas de souci à se faire s’il y a un accident de transport d’aliments, car Marguerite passe à la machine ou se laver à la main.
Pour le programme machine, il faut simplement veiller que ce soit bien le programme laine à froid avec essorage 800 tours et non à 30 degrés, c’est une indication primordiale, javel et sèche-linge exclus aussi. Il est de bon sens d’éviter les couleurs en même temps à cause des transferts.
Petite précision, la laine est une éponge, elle peut absorber cinq fois son poids en eau, pas de crainte sur le fait que l’humidité des plats parfois traverse, il suffit d’ouvrir le sac, le soir et le lendemain, c’est sec et c’est reparti !
Alors cette innovation, elle est surprenante ?
Si vous êtres bluffés comme moi, n’hésitez à vous rendre sur le Mouton Givré en ligne, faites du bruit également autour de vous pour ce beau projet au niveau humain et environnemental en partageant les publications sur les réseaux sociaux comme le profil Instagram ainsi que sur leur page Facebook.
Vous vous rendrez peut-être au salon du Made in France à Paris, vous pourrez y retrouver Cynthia et Élodie, un petit coucou de la part des abonnés du Top des Testeuses leur fera grand plaisir !
Cynthia, Élodie et toute l’équipe du Mouton Givré, bravo pour belle dynamique et la promotion de notre patrimoine agricole et nos savoir-faire, je tiens à vous remercier chaleureusement pour la découverte de Marguerite et nos échanges conviviaux !
“Produit reçu gracieusement dans le cadre de cette collaboration”
merci pour cet article. je suis bluffée sur le fait que cela passe en machine.